IA Act : résumé d’actualité, quel impact pour les entreprises utilisant l’intelligence artificielle ?

Le festival “Et Demain ?” à Nantes a organisé une table ronde sur la régulation de l’intelligence artificielle (IA) animée par le journaliste Jean Chabod. Trois experts ont partagé leurs points de vue : Chloé Daudier, ingénieure IA et CEO d’Equilys, Imane Bello, avocate spécialisée en IA, et Mehdi Triki, responsable des relations publiques du Hub FranceIA. L’événement a mis en lumière l’importance de réguler l’IA et son impact potentiel sur l’écosystème.

L’IA est omniprésente dans notre quotidien, mais reste difficile à définir précisément. Le Parlement européen la décrit comme tout outil capable de reproduire des comportements humains tels que le raisonnement et la créativité. La CNIL ajoute que l’IA peut également inclure des comportements dépassant les capacités humaines. Imane Bello souligne l’importance de définir l’IA pour en comprendre les lois applicables, en raison des enjeux sociétaux qu’elle soulève, notamment le traitement des données, l’impact écologique et la responsabilité. La régulation est nécessaire pour structurer l’utilisation des données d’entraînement et éviter les incidents et les abus.

Historiquement, les entreprises doivent respecter des standards de sécurité pour la qualité de leurs produits et services. Cependant, l’émergence de nouveaux outils génératifs nécessite une mise à jour de ces standards. Alors que le Code pénal encadre déjà les deepfakes et que le RGPD régule l’usage des données personnelles, il est crucial d’aller plus loin dans la réglementation de l’IA. C’est dans ce contexte que l’Europe a proposé l’IA Act, adopté récemment par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne. Contrairement au RGPD, qui vise à protéger les consommateurs et leur vie privée, l’IA Act a pour objectif d’encadrer et de protéger les entreprises en imposant un cadre éthique.

L’IA Act classifie les systèmes d’IA en plusieurs niveaux de risques : inacceptables (comme le scoring social), à haut risque (touchant des domaines tels que l’éducation et la santé), et à risque modéré (qui doivent assurer la transparence). Mehdi Triki mentionne que 15 % des startups en Europe utilisant l’IA sont considérées à haut risque, un chiffre pouvant atteindre 33 à 50 % selon les enquêtes des associations européennes.

Les entreprises devront se conformer à de nombreuses règles et directives. Cette mise en conformité présente un double enjeu : elle peut rassurer les consommateurs sur la fiabilité des produits respectueux des données, mais elle peut aussi être coûteuse et freiner la croissance des startups. À court terme, la compliance peut affecter la compétitivité des entreprises à budget limité. À long terme, elle garantit un usage respectueux de l’IA et pourrait inspirer d’autres nations à adopter des régulations similaires.

En résumé, la régulation de l’IA via l’IA Act est essentielle pour structurer l’utilisation des données, protéger les entreprises et assurer un usage éthique de l’IA. Si cette régulation présente des défis financiers pour certaines entreprises, elle représente une opportunité à long terme pour garantir la fiabilité et la responsabilité des technologies IA. La publication officielle de l’IA Act et son entrée en vigueur seront des étapes cruciales pour mesurer ses impacts et potentiellement influencer d’autres pays à adopter des régulations similaires.

Source : https://www.blogdumoderateur.com/ia-act-impact-entreprises/

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